Les volcans, avant goût de l'enfer

L'activité volcanique
est sans doute le, phénomène naturel qui, pour l'imagination
humaine, ressemble le plus à l'enfer. Un fichier informatique
composé entre 1950 et
1975 ne recense pas
moins de 700 volcans
actifs.

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En 1981, le fichier informatique des
volcans potentiellement actifs en recensait plus de 1 300 ! Les volcans ont des' effets directs destructeurs, tandis que
d'autres sont plus insidieux.
Le
27 août 1883, le volcan de l'île indonésienne de Krakatoa explosa littéralement, tuant plus
de 36 000 personnes et
vomissant des tonnes de ponces, poussières et cendres. L'énorme quantité de matière
libérée dans la stratosphère forma un écran empêchant la chaleur solaire d'atteindre
la surface de la Terre, ce qui entraîna sur toute la planète une baisse significative
des températures qui dura plusieurs mois.
Un seul volcan
avait suffi ! Une succession d'explosions semblables pourrait déclencher une réaction en
chaîne. De minuscules particules de roches, avec des fragments vitrifiés, de la pierre
ponce, de la vapeur surchauffée et de l'acide sulfurique se répandraient alors très
rapidement sur de vastes étendues. En 1982, le volcan mexicain El Chichon déversa sur toute la
Planète, en moins d'un mois, un nuage de 20 millions de tonnes de gouttelettes d'acide sulfurique.
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Il faut parfois des mois pour que
la poussière et les particules de roches soient rejetées hors de l'atmosphère, et les
gouttelettes d'acide sulfurique peuvent imprégner les vents pendant des années. Il se
forme des " voiles de poussière " qui créent de splendides couchers de soleil
et d'étranges effets optiques, semblables à une lune bleue et qui font penser aux
paroles de saint Marc à propos de l'Apocalypse: " "le soleil s'obscurcira, et
la lune ne donnera plus sa lumière " (XIII, 24).
De telles éruptions pourraient avoir des effets apocalyptiques. Les
gaz, l'acide sulfurique et les particules de poussière vomis dans
l'atmosphère provoqueraient une baisse de la température suffisante
pour produire des CFC (chlorofluorocarbures) qui, agissant comme catalyseurs,
commenceraient la destruction à grande échelle de la couche d'ozone.
Si ce scénario se réalisait, Armagédon ne serait rien en comparaison ! L'écosystème de la Terre est construit sur un
délicat équilibre. Une activité volcanique intense réduirait considérablement la
couche d'ozone, ce qui entraînerait une chute de la production agricole et une dramatique
augmentation des brûlures et des cancers de la peau. |
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L'Apocalypse de jean ne mentionne
pas le mot " volcan " mais on y trouve plusieurs descriptions assez
précises de phénomènes qui semblent bien être des éruptions volcaniques participant
à la destruction de l'humanité au moment de l'Apocalypse : " Le premier ange sonna
de la trompette, et il se forma une grêle et un feu mêlé de sang, qui tombèrent sur la
Terre, et la troisième partie de la Terre et des arbres fut brûlée, et le feu consuma
toute l'herbe verte " (VIII, 7). Un tel orage fait naturellement penser à des
éruptions volcaniques généralisées.
L'uvre de destruction se
poursuit à l'appel de la deuxième trompette : " Et la troisième partie de la nier
fut changée en sang. La troisième partie des créatures qui étaient dans la mer, et
avaient vie, mourut ; et la troisième partie des navires périt " (VIII, 8-9). Ce
passage rappelle l'éruption du Vésuve de 79 apr. J.-C., et la destruction des bateaux
tentant de fuir le port d'Herculanum.
La sonnerie de la cinquième
trompette déclencha une étrange combinaison de catastrophes naturelles et surnaturelles
: " [ ... ] et il s'éleva du puits une fumée semblable à celle d'une grande
fournaise, et le soleil et l'air furent obscurcis de la fumée de ce puit (IX, 2). De ce
puits ardent surgirent d'étranges créatures à l'aspect de sauterelles.
Saint Jean semble convaincu que les volcans
participeront à l'uvre de destruction dont est menacée l'humanité.
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