|
L'atmosphère en mouvement
L'air ne reste pas immobile, il s'élève (ascendance) ou, au contraire, descend
(subsidence), ou se déplace latéralement (vent) selon les règles de la
thermodynamique.
1. La variation de la pression atmosphérique.
La pression atmosphérique, mesurée à l'aide d'un baromètre, varie dans le temps
et dans l'espace. Elle diminue, avec l'altitude, de un millibar tous les huit
mètres : la pression est plus grande dans les couches inférieures de
l'atmosphère que dans les couches supérieures. La pression varie aussi avec la
température : l'air qui s'échauffe se dilate, sa densité diminue, il s'élève, la
pression baisse; l'air qui se refroidit se comprime, devient plus dense, la
pression augmente. Les cartes de pressions mettent en évidence des centres
d'action atmosphérique : aires de hautes pressions (supérieures à la moyenne 1
015 mb) appelées anticyclones, aires de basses pressions appelées cyclones ou
dépressions.
2. Le vent.
Toute différence de pression engendre un vent qui s'écoule de l'anticyclone vers
la dépression. Un vent se définit par sa direction, sa vitesse, sa durée. La
trajectoire du vent est déviée du fait de la rotation de la Terre {effet de
Coriolis) vers la droite dans l'hémisphère Nord, vers la gauche dans
l'hémisphère Sud, si bien que le vent tend à souffler parallèlement aux
isobares. La vitesse (ou force) du vent est d'autant plus forte que le gradient
barométrique est élevé. Le gradient barométrique augmente avec la différence de
pression et diminue avec la distance entre anticyclone et dépression.

3. Les centres d'action atmosphérique.
Les centres de pression permanents et saisonniers engendrent de grands courants
de circulation atmosphérique générale :
— dans la zone intertropicale, un chapelet d'anticyclones permanents s'étire le
long des tropiques, tandis qu'une ceinture de basses pressions entoure
l'équateur et oscille selon les saisons, vers le nord en janvier, vers le sud en
juillet. Les alizés, vents réguliers et modérés de secteur est, soufflent des
anticyclones tropicaux vers les basses pressions équatoriales, se chargeant
d'humidité au-dessus des océans. Les alizés des deux hémisphères convergent vers
l'équateur, l'air s'y élève d'autant mieux que le sol y est surchauffé.
En Asie du Sud-est souffle un vent saisonnier : la mousson. En été, l'alizé de
l'hémisphère Sud franchit l'équateur, est dévié sur sa droite, devient mousson,
attirée par les basses pressions du continent asiatique surchauffé ; l'air
humide provoque des pluies diluviennes qui se déversent sur les côtes et les
reliefs : c'est la mousson d'été tiède et humide; en hiver, un flux d'air froid
sec s'échappe de l'anticyclone sibérien et se dirige vers le sud-ouest : c'est
la mousson d'hiver froide et sèche. Au-dessus des mers chaudes naissent
fréquemment les cyclones tropicaux, appelés hurricanes ou typhons, dépressions
très creusées attirant à elles des vents qui ravagent tout sur leur passage.
— dans la zone tempérée, la répartition des centres d'action est moins
régulière. En hiver, les hautes pressions venues des régions polaires descendent
vers les latitudes moyennes; des anticyclones stationnent alors sur les masses
continentales froides tandis que des dépressions mobiles perturbent la
régularité des vents d'ouest dominants.

|