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LES ÉCOSYSTÈMES
Milieux naturels et écosystèmes
Le milieu naturel regroupe plusieurs éléments, qui se combinent pour dicter des
contraintes de vie. Mais c'est le climat qui impose les contraintes majeures.
1. Les composants des milieux de vie.
Pour les géographes, les milieux naturels représentent les milieux de vie du
globe en dehors de toute intervention humaine, et ils sont donc le cadre dans
lequel les hommes ont développé leur action. Ils comprennent à la fois des
données non vivantes : climat, roches ou circulation des eaux, et des données
vivantes : végétation et faune.
Pour les écologues, la biosphère correspond à la pellicule vivante qui entoure
le globe. Ses composants sont les basses couches de l'atmosphère, la partie
superficielle de la lithosphère {du grec, lithos : pierre) et l'hydrosphère
(océans, eaux continentales et eaux atmosphériques). La combinaison de ces
éléments non vivants détermine la nature du lieu de vie, appelé biotope, où
habitent les êtres vivants, végétaux et animaux, dont les communautés sont
appelées biocénoses. L'écosystème est l'ensemble composé par le biotope et les
biocénoses correspondantes.
Les hommes font partie de la nature, quelle que soit l'importance de leur
intervention. Ce sont des êtres biologiques dont les besoins naturels
ressemblent à ceux des mammifères. Lorsqu'ils exploitent la nature en chassant,
en cueillant, en cultivant ou en transformant les produits du sous-sol, ils ne
peuvent échapper aux lois de la biosphère.
2. Le climat et les milieux naturels.
D'une façon générale, c'est le climat qui exerce la principale contrainte du
milieu non vivant sur les êtres vivants, mais aussi sur les sols et les roches.
Si la température est trop basse ou les pluies trop rares, la vie végétale est
peu prospère et l'alimentation de la faune difficile. Au contraire, quand les
températures et les précipitations n'imposent aucune contrainte, la vie est
exubérante. C'est la raison pour laquelle les milieux naturels épousent les
formes des zones climatiques.
La quantité de matière vivante (biomasse, en tonnes/hectare) et la vitesse de
croissance (productivité, en ton nés/hectare/an) des paysages végétaux mesurent
les effets des contraintes climatiques : la biomasse varie de 5 à plus de 500
tonnes/hectare entre les pôles, où le froid empêche la croissance, et
l'équateur, où le climat est en permanence chaud et humide.
3. La notion de climax.
Dans tous les milieux naturels du globe, les paysages végétaux correspondant aux
conditions dictées par le climat, les roches et les eaux, sont généralement les
forêts. Ces dernières, même très différentes par leur physionomie et leur
composition floristique, sont le stade ultime d'une évolution à partir de sols
nus, que l'on appelle climax. Mais quand les conditions sont trop dures, sous
l'action du froid ou de la sécheresse, le climax est constitué par des
végétations basses, composées seulement d'herbes et d'arbustes : (steppes,
pelouses d'altitude).
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