|
L'ÉROSION
Les agents d'érosion
Au sens strict, le mot érosion signifie usure de la surface de l'écorce
terrestre- Au sens large, il désigne l'ensemble du processus d'ablation, de
transport et d'accumulation de divers matériaux minéraux.
1. L'eau.
L'eau est le principal agent d'érosion notamment du fait du considérable travail
des rivières. La mer joue également un rôle important, non seulement sur les
littoraux, mais aussi sur les reliefs sous-marins. Elle fait reculer les
falaises, construit des cordons de sable le long des côtes, déplace les dunes
immergées.
L'eau de pluie qui ruisselle dans les champs emporte la bonne terre mais l'homme
a conçu divers procédés pour freiner ce phénomène. Même stagnante l'eau est
active : dans les pays chauds et humides, les roches même très dures pourrissent
lorsque les sols sont gorgés d'eau en permanence.
L'humidité de l'air a parfois des effets spectaculaires. Elle creuse dans le roc
des alvéoles de plusieurs dizaines de centimètres qu'on appelle, en Corse,
taffonis.
2. La glace.
A la surface du globe, la glace est présente sous deux formes : les vastes
calottes continentales du Groenland et de l'Antarctique, que l'on appelle
inlandsis, et les glaciers, grands fleuves de glace qui raclent le fond des
vallées de hautes montagnes. Contrairement aux cours d'eau, les glaciers qui
sont solides, lourds et épais ont la possibilité de creuser les roches bien en
dessous du niveau de la mer. Les vallées creusées autrefois par des glaciers
sont fréquemment larges et leur section a la forme d'un U, comme le Grésivaudan
: la vallée de l'Isère en amont de Grenoble. Les fjords, nombreux en Norvège,
sont des vallées glaciaires envahies par la mer.
Les accumulations glaciaires s'appellent des moraines. Ce sont des cailloutis
mélangés à des blocs de diverses grosseurs. Elles se trouvent sur les rives et
sur le front d'un glacier. Elles forment surtout une épaisse couche de matériaux
au pied des hautes montagnes. Entre les moraines qui gênent la circulation des
eaux, les lacs sont nombreux : ils témoignent de masses glaciaires disparues
depuis plus de 10 000 ans.
3. Les vents et les autres agents d'érosion.
Les vents sont actifs là où la végétation disparaît comme dans le Sahara. Ils
déplacent les dunes et sculptent les rochers. Sur les plaines des latitudes
moyennes, ils déposent des éléments fins qui constituent des sols très fertiles,
le lœss.
Le gel, les racines des arbres, la chaleur, en fendant les pierres, participent
au travail de l'érosion. Quant à l'homme, son rôle n'est pas négligeable. Les
fumées toxiques des usines détruisent la végétation naturelle, de même que les
labours trop profonds, les incendies et les défrichements inconsidérés; en
revanche, par des plantations, l'établissement de terrasses sur les pentes très
fortes ou la construction de barrages sur le cours des rivières, il est possible
de freiner l'érosion.
|