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Les milieux tropicaux secs
Les milieux tropicaux secs marqués par la faiblesse des précipitations offrent
aux végétaux et aux animaux des conditions de vie difficiles.
1. Des précipitations insuffisantes.
Ces milieux sont caractérisés par la réduction de l'alimentation en eau de
pluie. Mais comme la chaleur demeure élevée, l'évaporation et la transpiration
végétale sont abondantes et, même en saison pluvieuse, une couverture forestière
continue ne peut se maintenir,
Selon l'ampleur du déficit en eau, la forêt claire se transforme progressivement
en savane composée de grandes herbes, parfois accompagnées d'arbres. Aux marges
du désert, la couverture herbacée devient discontinue. C'est la steppe, strate
herbacée peu dense, quelquefois peuplée d'arbres épineux, comme l'acacia en
Afrique. En outre, les plantes compensent la sécheresse par des adaptations :
les racines exploitent un important volume de sol, ou bien les tissus sont
capables d'emmagasiner de l'eau pour une longue période (cactées et baobabs),
Dans le désert, les pluies sont rares et irrégulières. Aucune couverture
végétale permanente ne peut survivre. Une formation herbacée n'apparaît qu'au
moment des pluies. Les milieux arides se traduisent donc par la prédominance du
minéral sur le végétal : champs de pierres (reg), ou champs de dunes (erg) mis
en mouvement grain à grain par le vent. Les sols sont presque inexistants, faute
de matière organique et d'eau. Le lit des cours d'eau, bien que les vallées
soient à sec, assure l'existence de quelques plantes, grâce à une nappe d'eau en
profondeur.
2. Des sols cuirassés.
Entre les sols lessivés de la forêt dense et le désert sans sol, on trouve sous
les savanes des sols qui résultent de l'alternance de deux saisons tranchées.
Ils sont soumis pendant la saison sèche aux rayons solaires, qui provoquent
l'évaporation de l'eau et la remontée des éléments minéraux en solution, comme
le fer et l'alumine, de couleur rouge. Ceux-ci forment près de la surface une
cuirasse résistante (latérite}, qui rend difficile l'installation des racines
d'arbres.
Dans ces régions intermédiaires entre désert et forêt, outre les pluies, ce sont
donc également les sols, les reliefs et la nature des roches qui expliquent ta
variété des formations végétales dans le détail : forêt dans les fonds, savane
sur les sommets, steppe à épineux quand l'érosion a dénudé la cuirasse.
3. Migrations saisonnières : une réponse à la sécheresse.
La prédominance des formations herbacées justifie l'important cortège de grands
herbivores, contraints à la migration vers les forêts quand jaunit la savane. A
ces mammifères coureurs sont associés des carnassiers, également doués pour la
course et la migration, comme le lion ou le guépard.
Lorsque les sociétés humaines traditionnelles ne pratiquent pas l'irrigation,
l'agriculture et l'élevage sont adaptés à la sécheresse par l'usage de longues
jachères (agricultures itinérantes) et par le nomadisme pastoral. Dans le
désert, l'occupation permanente demeure ponctuelle (oasis).
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