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OCÉANS ET LITTORAUX
La masse d'eau océanique
Les océans couvrent 360 millions de kilomètres carrés, soit le double des terres
émergées, et leur profondeur moyenne atteint 3 800 mètres. La masse d'eau
océanique est donc considérable; elle est sensible à des influences externes,
comme la rotation de la Terre et les climats de l'atmosphère.
1. Les mouvements de la masse d'eau.
La masse liquide des océans et des mers est affectée par les déplacements
relatifs de la Terre et de son satellite, la Lune (voir La Terre dans
l'univers), qui sont responsables des marées; elle est mise en mouvement par la
rotation de la Terre et par la circulation atmosphérique générale. C'est par
frottement que les vents déplacent la masse d'eau, entraînant la formation de
courants marins, longs de plusieurs milliers de kilomètres. Les continents qui
font obstacle à leur course les font dévier, mais d'autres facteurs
interviennent pour les individualiser.
2. A l'origine des courants.
Les eaux océaniques n'ont en effet pas toutes la même densité. Cette dernière
dépend de deux facteurs climatiques : la salinité et la température. La salinité
moyenne de l'eau est de 35 grammes de sel par kilo d'eau, mais elle peut varier
en plus ou en moins de 5 grammes par kilo en fonction de l'évaporation, en
particulier dans la zone chaude. La température de l'eau varie elle-même selon
les climats, passant de 26° sous l'équateur à 0° aux pôles. Salinité et
température se combinent donc pour donner aux eaux des densités différentes.
Comme ces eaux se mélangent peu, elles «glissent» les unes contre les autres,
assurant l'existence de courants chauds ou froids dont les températures sont
longtemps conservées, avant de s'affaiblir très progressivement après de très
longs déplacements.
3. Les grands courants du globe.
De grands courants est-ouest prennent naissance dans la zone chaude de part et
d'autre de l'équateur et sont déviés vers les eaux tempérées sous l'influence de
la rotation de la Terre. C'est le cas du Gulf Stream dans l'Atlantique et du
Kouro Shivo dans le Pacifique. En revanche, les courants froids se dirigent vers
les tropiques, comme le courant du Labrador ou l'Oya Shivo. Dans l'hémisphère
Sud, la dérive atlantique se déplace d'ouest en est dans l'océan Glacial
Antarctique, et dirige des bras vers les côtes ouest de l'Amérique latine, de
l'Afrique et de l'Australie (courants de Humboldt et de Benguela).
Le plateau continental fait obstacle à des courants et des eaux froides et
profondes remontent à la surface (« upwelling »). Elles entraînent avec elles
des éléments minéraux déposés sur le fond, qui expliquent la richesse biologique
de ces côtes. Mais elles refroidissent l'atmosphère, réduisant l'évaporation et
les pluies : aux régions d'upwelling correspondent des déserts côtiers, comme au
Chili ou dans le sud-ouest de l'Afrique.
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