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Géographie
La Terre, planète dynamique
La Pangée : origine de tous nos continents.
L'expansion des fonds océaniques ; combler les espaces entre les continents. La
tectonique des plaques. PERSPECTIVE : les balbutiements de la dérive des
continents ; les preuves pétrographiques ; les données paléomagnétiques, les
plaques, véritable peau de la Terre ; enquête sur le Heu de naissance des
plaques ; ce qui divise les scientifiques.
Jusque dans les années 50, la plupart des géologues pensaient que la croûte
terrestre était immobile horizontalement et que la position des continents
n’avait pas varié depuis leur formation. On pensait aussi que la croûte
océanique était permanente, car constamment submergée, elle n’était pas soumise
aux agents d’érosion atmosphériques. Ainsi, les fonds océaniques supposés
inactifs ne faisaient que collecter les produits de l’érosion continentale. Par
conséquent, ils devaient être recouverts par des sédiments vieux de plusieurs
milliards d’années parmi lesquels les fossiles qui devaient remonter à l’origine
de la vie.
Mais au cours des années 60, des géologues montrèrent que chacun de ces « faits
» était faux. En effet, les continents se déplacent à la surface de la Terre
avec une relative facilité et la croûte océanique, non seulement est en
perpétuel mouvement, mais celle qui existe n’a été formée que durant les 230
derniers millions d’années (5% de l’existence de notre planète). En bref, de
1960 à 1970, une véritable révolution s’est opérée dans la pensée géologique.
La dérive des continents : premières idées
Bien que réfutée jusqu'en 1960, l'hypothèse de ta dérive des continents n'est
pas une idée neuve. Francis Bacon, le philosophe anglais, fut le premier à
comparer les contours des continents, attirant l'attention sur la similitude de
forme des côtes atlantiques de l'Afrique et de l'Amérique du Sud. Il considérait
cette ressemblance comme un de ces « exemples de concordance qui ne doivent pas
être négligés », mais n'alla pas au-delà de cette constatation. En 1668,
François Placet proposait l'idée d'un mouvement continental et suggérait que
l'Amérique pouvait avoir été formée par « la conjonction de plusieurs îles
flottantes qui avaient fini par se souder les unes aux autres ». Les mobiles de
Placet étaient d'ordre théologique et il n'apportait aucune preuve réelle à ce
qu'il avançait. Ces idées apparaissent comme un curieux « pressentiment » des
découvertes modernes.
En 1756, Theodor LiH en thaï, théologien allemand, faisait remarquer, à la suite
de Bacon, que les côtes de l'Afrique et de l'Amérique du Sud étaient
complémentaires. Il notait que ces côtes « s'emboîteraient totalement si elles
étaient ramenées bord à bord », et allait jusqu'à suggérer que les deux
continents avaient été un jour effectivement réunis. Alexander von Humbolt,
explorateur et scientifique allemand, fut le premier à s'intéresser aux
similitudes géologiques entre les deux continents. Selon lui, toutefois,
l'Atlantique avait été creusé par un puissant courant.
La première hypothèse de dérive des continents
Antonio Snider, un Américain résidant à Paris, fut le premier à proposer une
hypothèse détaillée sur la « fracturation » et la séparation des continents. En
1858, il supposa que, lorsque la Terre se refroidissait, sa surface
cristallisant de façon irrégulière, les matériaux s'y trouvèrent répartis de
façon inégale. Il suggérait qu'une grande masse continentale s'était formée d'un
seul côté de la Terre et que cette configuration était très instable.
L'équilibre se serait rétabli à l'époque du déluge, lorsque des matériaux
volcaniques, en s'épanchant par des fractures continentales, auraient
brutalement repoussé l'Amérique. Comme preuves, Snider citait l'emboîtement des
côtes de ¡'Atlantique, l'existence de roches similaires sur les rivages opposés
de l'Afrique et de l'Amérique du Sud, et la similitude des fossiles découverts
sur ces deux continents.
Le mouvement continental, tel qu'imaginé par Snider, tenait plutôt de la course
folle que de la dérive, mais il survenait presque instantanément, en association
avec le déluge. Pour cette raison, cette hypothèse était assurée de ne pas être
prise au sérieux par les géologues qui, pour la plupart, venaient de rejeter le
catastrophisme — l'idée selon laquelle les événements du passé se produisirent
avec une grande rapidité — en faveur de l'uniformitarisme. Cette dernière
théorie écartait l'hypothèse d'une intervention surnaturelle soudaine, et
soutenait que tout changement à la surface de la Terre devait s'expliquer de la
même manière que les événements géologiques se déroulant de nos jours.
> Beaucoup d'entre nous, en
regardant la carte du monde, sont frappés par la similitude de forme des
côtes de chaque côté de l‘Atlantique. La côte est de l'Amérique du Sud peut
s'encastrer sans difficulté dans la côte ouest de l'Afrique. Tout se passe
comme si ces deux continents avaient formé, autrefois, une masse unique qui
s'était ensuite déchirée le long d'une faille immense et irrégulière. Cette
opinion est admise dans les sciences de la Terre. Cette notion n'est pas
nouvelle et depuis des siècles des penseurs l'avaient suggérée. Antonio
Snider, en 1858, fut le premier à dessiner une carte montrant quel pouvait
être l'aspect du continent originel. Le globe du haut représente la Terre à
l'époque d'Adam, peu de temps après la création. Celui du bas figure la
Terre à l'époque de Noé après que le déluge et les séismes provoqués par
l'intervention divine l'eurent ravagée.
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Dernière modification le : 01/09/2013 à 11:06.
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