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Les régimes hydrologiques
Une partie de l'eau tombée s'évapore aussitôt sous l'effet de la chaleur, une
autre stagne ou s'infiltre dans le sol formant ainsi de véritables réservoirs
naturels; le reste ruisselle donnant naissance aux cours d'eau.
1. Les réservoirs naturels.
L'eau tombée est momentanément stockée à la surface de la Terre sous forme de
glace : glaciers de montagne, inlandsis. Elle peut aussi s'accumuler dans des
lacs aux dimensions et aux profondeurs variables, aux origines très diverses :
volcanique, glaciaire, tectonique ou anthropique. L'eau pénètre également par
les diaclases de certaines roches, comme le calcaire, et reste prisonnière à des
profondeurs plus ou moins grandes ; les nappes les plus profondes, artésiennes
ou géologiques, stockées parfois depuis des millénaires entre deux couches
imperméables, ne sont accessibles que par des puits ou des forages.
2. Les eaux courantes.
L'eau qui ruisselle à la surface de la Terre se concentre et forme les cours
d'eau, ruisseaux, torrents, rivières qui alimentent à leur tour les fleuves.
Un cours d'eau occupe un lit fluvial où le niveau des eaux peut varier
considérablement au cours de l'année : quand les eaux sont basses, le cours
d'eau n'occupe qu'une partie de son lit ordinaire : c'est l'étiage ; au moment
des hautes eaux, il occupe le lit majeur ; parfois les eaux sortent de leur lit
au moment des crues et inondent les régions proches. La quantité d'eau évacuée,
en un point donné de son cours, à un moment donné s'appelle le débit ; il
s'exprime en mètres cubes à la seconde. Le débit dépend de la quantité
de précipitations tombée sur le bassin hydrographique, qui correspond à la
région drainée par le cours d'eau et par ses affluents ; il dépend aussi de la
nature de la roche, de la topographie du bassin, mais également des températures
qui conditionnent l'évaporation.
Toutes les eaux tombées ne sont pas évacuées. I! existe un déficit d'écoulement.
L'ensemble des variations du débit détermine le régime hydrologique.
3. Le régime hydrologique
Un régime hydrologique est la succession des débits moyens mensuels calculés
d'après les mesures effectuées sur plusieurs dizaines d'années. Le régime d'un
cours d'eau reflète essentiellement la variation saisonnière des précipitations
et des températures. Le régime peut être régulier ou irrégulier, modéré ou
excessif, simple ou complexe : les cours d'eau qui drainent des bassins
hydrographiques homogènes ont des régimes simples; mais les régimes de la
plupart des grands fleuves sont complexes car ils résultent de la combinaison
des régimes très divers de leurs affluents. Au Sahara, les cours d'eau
temporaires, appelés oueds, ne sont alimentés que quelques jours par an et vont
se perdre dans des dépressions intérieures, comme les chotts, ou dans les lacs
salés, les sebkas ; seuls les fleuves alimentés par les affluents venant de
régions plus humides, comme le Nil, peuvent traverser les régions désertiques.
Les cours d'eau font aujourd'hui l'objet de grands aménagements (barrages,
déviations) qui, dans bien des cas, ont transformé plus ou moins profondément
leur régime (Nil).
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