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Les sols
Les sols sont placés au cœur de la biosphère, et c'est de leur richesse que
dépendent les formations végétales et indirectement les animaux. C'est aussi de
leur conservation que dépendent les récoltes dans les régions cultivées.
1. Le rôle capital des sols.
Le sol se développe au contact de la lithosphère et de la biosphère, mais il
contient aussi de l'air et de l'eau. En surface, il reçoit la matière organique
morte et décomposée qui forme l'humus, il est constitué à sa base par les
éléments provenant de la désagrégation des roches, sous l'action du froid, des
eaux de pluie, mais aussi des acides dégagés par les litières de feuilles
mortes.
Le sol est un milieu vivant : sa formation dépend en effet de nombreux insectes,
comme les vers, et de bactéries, sans lesquelles la décomposition des litières
serait très ralentie. Le sol est donc le lieu où s'effectue le recyclage de la
matière organique transformée en humus, qui alimente les racines des végétaux.
Ces derniers puisent en effet dans le sol l'eau et les éléments minéraux
nécessaires à leur croissance : calcium, potassium, magnésium, phosphore et
azote principalement. On comprend donc pourquoi la destruction accidentelle du
sol, par défrichement brutal par exemple, est une catastrophe pour la croissance
des futurs végétaux. Sans la couverture végétale, les sols sont victimes de
l'érosion par le vent et les eaux de ruissellement, privés d'apport de matière
organique, desséchés par le soleil et sujets au gel. Cela ralentit ou arrête
l'activité des micro-organismes et freine la décomposition de la matière
organique.
2. Les horizons dans le sol.
Les pédologues distinguent dans le sol différentes couches, appelées horizons,
classées selon leurs propriété ou leur origine : la roche géologique altérée
forme l'horizon C ; c'est le plus profond. En surface, au contraire, s'étendent
les horizons d'accumulation de la matière organique (A1). Entre les deux, on
trouve parfois un horizon «lessivé» par des pluies abondantes {A2) et, juste
au-dessous, un autre (B) où s'accumulent les éléments minéraux provenant de cet
horizon lessivé. C'est le cas des podzols, les sols de la taïga.
3. L'action du climat sur les sols.
Les grandes familles de sol dépendent en fait de deux grands facteurs : chaleur
et humidité d'une part, mouvements de l'eau dans le sol d'autre part.
La chaleur et l'humidité favorisent la décomposition de la matière organique :
l'humus est riche en éléments minéraux absorbables par les plantes ; c'est le
cas des sols bruns sous les forets de la zone tempérée. Quand il fait trop
froid, la décomposition est ralentie, et l'on trouve un humus noir, peu
décomposé et donc pauvre en éléments minéraux (acide) ; c'est le cas des sols de
la taïga, les podzols.
Les mouvements de l'eau dans le sol entraînent les éléments minéraux : vers le
bas lorsque le sol est lessivé, sous climat très arrosé par exemple, et les
horizons de surface sont alors très pauvres; vers le haut lorsque le soleil fait
évaporer l'eau du sol : les éléments minéraux remontent et se durcissent en
cuirasse; c'est le cas dans la zone tropicale a saison sèche (savanes).
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