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Stéphane FIEVET

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Géographie

 

La tectonique des plaques, théorie d’avant-garde


Tout commence aux pôles


A Taylor soupçonnait qu'il avait existé, autrefois, un continent unique centré sur le pôle Nord, qui s'était ensuite morcelé. En s'éloignant du pôle, ses fragments se seraient dispersés sous l'effet de la force centrifuge résultant de la rotation de la Terre, et leurs bordures, en se déformant, auraient donné naissance aux chaînes montagneuses plissées — Alpes, Rocheuses et Himalaya.
V On croyait, autrefois, que les mouvements de la Terre résultaient d'une intervention divine. C'est ce qu'illustre cette toile, intitulée « le Déluge », que l'on doit à Francis Darby (1793-1861).


La dérive des continents devient une science

La première version réellement scientifique de la dérive des continents a été proposée par Frank Bursley Taylor, un géologue américain, au cours d'une conférence en 1908 et dans un article publié en 1910. Taylor pensait qu'il existait à l'origine deux grandes masses continentales situées l'une au pôle Nord et l'autre au pôle Sud, qui avaient commencé à migrer en direction de I'équateur au cours de /'ère tertiaire. Lors de ces déplacements, ces masses continentales se seraient morcelées, leurs limites déformées donnant naissance aux chaînes de montagnes tertiaires, telles que les Alpes et l'Himalaya.

La communauté scientifique de l'époque ignora en grande partie les travaux de Taylor. Peu de géologues étaient prêts à accepter une idée qui contrariait des théories en vigueur depuis l'avènement de la géologie scientifique, à la fin du XVIIIe s. Il manquait ensuite aux arguments de Taylor des références aux disciplines traditionnelles telles que la paléontologie et la stratigraphie. De plus, Taylor n'appartenait pas à la communauté géologique, et n'était titulaire d'aucun poste universitaire ou dans un organisme de recherche. C'était un solitaire, et ses travaux étaient financés par la fortune de son père. De santé précaire, il se faisait continuellement accompagner sur le terrain par un médecin et plus tard par sa femme. Les autres géologues ¡'ignoraient et le considéraient comme un excentrique.

Finalement, le peu d'attention dont Taylor aurait pu bénéficier se reporta bientôt sur Alfred Wegener, météorologiste et astronome allemand.
Wegener, l'intrus

Alfred Wegener (1880-1930), fils d'un pasteur de Berlin, avait obtenu le diplôme le plus élevé en astronomie, puis un poste en météorologie à l'université. Il passa ensuite la plus grande partie de sa vie à enseigner et à étudier cette dernière discipline. Tué lors d'une expédition au Groenland, il ne vécut pas suffisamment pour voir ses hypothèses vérifiées. Wegener n'était pas géologue, et, de ce fait, la communauté géologique regardait avec un certain agacement cet intrus qui « braconnait » littéralement sur ses terres. Aux États-Unis, Wegener fut même traité de charlatan par ceux qui préféraient ignorer qu'il était dans une autre discipline, un scientifique sérieux.
 


 

 

 

A peine cent ans après le voyage de Christophe Colomb, Francis Bacon avait remarqué que l'Afrique et ¡'Amérique du Sud semblaient

s'emboîter.
La naissance de la théorie du « supercontinent »

Les géologues considèrent Wegener comme le vrai père conceptuel de la dérive des continents, non parce qu'il fut le premier à y penser, mais parce qu'il fut le premier à en faire un exposé scientifique détaillé. Après un premier article publié en 1912, son livre, Die Enstehung der Kontinent und Ozeane (L'Origine des continents et des océans), parut en 1915. Hélas, cette première édition resta longtemps inconnue hors d'Allemagne, car la Première Guerre mondiale en empêcha la traduction. La deuxième édition, en 1920, subit le même sort, bien qu'elle eût suscité de l'intérêt en Europe. La troisième édition (1922), enfin, fut éditée en anglais, français, espagnol, suédois et russe en 1924, et provoqua immédiatement une controverse, plus particulièrement en Grande-Bretagne et en Amérique.

La principale conclusion de Wegener était qu'il existait originellement un supercontinent qu'il appelait « pangea » (littéralement : « toute-la-Terre » ou « toutes-les-terres ») et qui, par la suite, continua d'être désigné sous le nom de Rangée. Au cours de /'ère mésozoïque, la Rangée se serait morcelée, et ses fragments — les continents actuels — auraient dérivé vers les positions que nous leur connaissons. Pour étayer son exposé, Wegener présenta des preuves dans différentes disciplines : géologie, géophysique, paléontologie, biologie, paléoclimatologie.

Un accueil peu enthousiaste

Malgré certaines réserves sur les arguments de l'exposé, de nombreux géologues, plus spécialement en Grande-Bretagne, accueillirent d'abord favorablement les idées de Wegener. Aux États-Unis, par contre, sa théorie fut accueillie avec scepticisme et hostilité. A chaque argument de Wegener, en effet, pouvaient être opposées d'autres interprétations n'impliquant pas d'hypothèse mobi/iste.

Le mécanisme de la dérive des continents n 'était pas clair. Wegener suggérait que les forces responsables des mouvements des continents résultaient de la rotation de la Terre ; mais cette proposition n'était pas convaincante. Vers la fin des années 20, pourtant, un certain nombre de géologues, et notamment l'Anglais Arthur Holmes, étaient arrivés à la conclusion que la partie supérieure du manteau terrestre, quoique solide, n'était pas forcément immobile : peut-être se déplaçait-elle lentement, au cours de longues périodes, permettant ainsi le déplacement latéral de la croûte continentale sus-jacente. De plus, si le manteau supérieur contenait une source d'énergie, comme la chaleur, il était possible d'envisager le déplacement des continents sous l'effet de courants de convection.

Mais la dérive des continents restait difficile à concevoir. En effet, en admettant la puissance des forces intratelluriques exercées sur les continents, comment ceux-ci avaient-ils pu se forcer un chemin à travers une croûte océanique solide ? En 1929, Arthur Holmes suggéra que les montagnes résultaient de l'affrontement mécanique des croûtes océanique et continentale. Il soutenait également que les températures et les pressions élevées qui s'exercaient ainsi sur les roches augmentaient leur densité, et que cei-les-ci s'enfoncaient dans le manteau. De cette
manière, les continents pouvaient progresser en dérivant à partir de la Rangée initiale.

Convaincant ou non, l'article de Holmes (1929), fut publié dans une revue peu connue. Il en fut de même du livre Our Wandering Continents (1937), du géologue sud-africain Alexan-der du Toit dans lequel H apportait de nouvelles données et complétait les hypothèses de Wegener, ce qui donnait à l'ouvrage une portée remarquable, bien que tardivement reconnue.

Après l'émoi initial provoqué par Wegener en 1920, la dérive des continents ne suscita plus beaucoup d'intérêt jusqu'à la fin des années 50. A ce moment-là, de nouvelles données commencèrent à affluer d'un domaine de recherche inattendu. Vers 1970, une véritable révolution commençait dans les sciences de la Terre.

 

Les cartes de Wegener (1912) coïncident très bien avec les cartes paléogéographiques actuelles. La carte du haut représente le globe au Carbonifère supérieur (ou Pennsylvanien) et montre qu'il n'existait à cette époque qu'un seul continent : la Pangée. Au centre, une représentation à l'Éocène après le début du morcellement de la Pangée. La carte du bas est une image de la Terre à la fin du Quaternaire (pratiquement l'époque actuelle). Les mers épicontinentales peu profondes ont été figurées par des hachures.
 


 

 

   

 

 

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 Dernière modification le : 18/09/2013 à 15:46.