Nos hivers froids et doux sont dû à quoi ?
Nos hivers froid et doux sur l’Europe de l’ouest sont simplement du à l’activité solaire (maximum et minimum) et la NAO (oscillation nord atlantique, positive ou négative).
Voici le graphique des maximums et minimum de l’activité solaire depuis 1950 :
Cette courbe démontre les minimums et les maximums de l’activité solaire. A droite est représenté le nombre de tache soleil qu’il y a eu sur la face du soleil. En prenant exemple les années 1960, le minimum de l’activité solaire eu lieu en 1964. Il a été démontré que lorsque qu’il y a moins de tache solaire sur le soleil, le climat se refroidirait (temporairement) et inversement lorsque qu’il y a beaucoup de taches solaires, le climat se réchaufferait. Exemple : les hivers de 1963 à 1966 ont été très rigoureux et long. Or, pendant le maximum solaire en 1958, les hivers de 1957 à 1960 ont été très doux.
Voici le tableau de la NAO index montrant les anomalies positives et négatives de celle-ci :
Qu’est ce que la NAO ? C’est un phénomène atmosphérique et océanique, qui concerne principalement l'Atlantique Nord. On parle d'oscillation parce qu'il y a un va-et-vient, dans la direction nord-sud, d'air au-dessus des régions arctiques et islandaises vers la ceinture subtropicale près des Açores et de la péninsule ibérique. Ce va-et-vient de masse a pour conséquences : des changements de la pression au sol (donc de l'intensité et de la position de l'anticyclone des Açores et des dépressions d'Islande et de Sibérie), de telle façon que quand la pression est plus élevée dans la ceinture subtropicale, elle est moins élevée au pôle, et réciproquement (comme un balancier) des variations des vents d'ouest moyens des influences sur le climat (températures, précipitations) tout autour du bassin atlantique, et tout particulièrement sur l'Europe. L'oscillation nord atlantique est souvent caractérisée par un indice, l'indice NAO. L'indice de l'oscillation nord atlantique est calculé chaque année à partir de la différence de pression entre Lisbonne (Portugal) et Reykjavik (Islande), en prenant l'anomalie de pression (écart à la moyenne), moyennée de janvier à mars et normalisée (c'est-à-dire divisée par l'écart type de la pression calculé sur une longue période). La NAO possède une anomalie positive et négative : Mode positive : Quand l'indice est positif, cela signifie qu'au cours de l'hiver, la pression est plus élevée que la moyenne à Lisbonne, et plus faible que la moyenne en Islande. Par conséquent, l'anticyclone des Açores (H) est plus fort que la normale, alors que la dépression d'Islande (L) est plus creuse. Dans ces conditions, les vents d'ouest à sud-ouest entre les deux systèmes sont relativement forts : tempêtes et coups de vent sont plus fréquents et plus violents sur l'Europe septentrionale, affectant également la moitié nord de la France (indiqué par MORE STORMS sur la carte). En contrepartie, ces régions bénéficient d'une grande douceur apportée par les masses d'air océaniques, mais aussi de précipitations accrues. Quant à la moitié sud de la France, elle est à l'image du monde méditerranéen : temps sec et doux. Sur le nord du Canada et le Groenland, les hivers sont plutôt froids et secs, alors qu'à l'est des États-Unis, ils sont plutôt doux et humides. Mode négative : Un indice négatif signifie que la pression associée à l'anticyclone des Açores (H) est plus faible que sa valeur normale d'hiver, alors que la dépression d'Islande (L) est à peine plus creuse. Par conséquent, les vents d'ouest ne sont pas très forts et les tempêtes sont rares. De plus, les perturbations circulent plus au sud et s'engouffrent en Méditerranée, apportant la pluie sur ses rivages. Quant au nord de l'Europe (dont la moitié nord de la France), il passe sous l'influence de l'anticyclone de Sibérie : l'hiver est sec mais froid (indiqué par DRY sur la carte). À la limite entre les dépressions circulant en Méditerranée et l'air froid sur le nord de l'Europe, les précipitations peuvent se présenter sous forme de neige même en plaines (les prévisionnistes désignent ce type de situation sous l'appellation de "retour d'est"). Le Groenland voit des hivers plutôt doux, alors que la côte est des États-Unis subit plus d'épisodes froids et de chutes de neige. Cette carte ci-dessus montre la NAO index avec les anomalies négatives (couleur bleue) et les anomalies positives (couleur rouge). On peut trancher la tendance de la NAO qu’il y a eu par période : Pendant la période 1860-1900, la tendance de la NAO est restée le plus souvent négative. Pendant la période 1901-1930, la tendance de la NAO est restée le plus souvent positive. Pendant la période 1931-1970, la tendance de la NAO est restée le plus souvent négative. Pendant la période 1971-2004, la tendance de la NAO est restée le plus souvent positive. Pendant la période 1901-1930, il y a eu 8 hivers consécutif doux (1919-1927). Les flux d’ouest étaient fréquents avec une douceur parfois exceptionnelle en France. Or pendant la période 1931-1970, les hivers ont été généralement glacials, notamment ceux de 1940 et 1963 mais également le terrible février 1956. Un autre exemple est celui de 1879-1880 encore plus froid que 1963.
Tout ceux-ci s’expliqueraient pourquoi nos hivers sont tantôt très doux tantôt très froid. Mais je vais encore m’avancer plus loin et j’ai pu trouver des choses très intéressantes et on pourrait enfin prévoir nos hivers à l’avance avec un taux de réussite très bon et en plus très fiable. J’ai remarqué que lorsque que le soleil était à son minimum et que la NAO était fortement négative en même temps, les hivers sont glacials, sibérien et très long. Un exemple me reviendra toujours, c’est celui de 1962-1963, le plus rigoureux et le plus long du XXème siècles. Et inversement, lors du maximum solaire de 1989 et une NAO fortement positive, les hivers de 1988 à 1990 ont été exceptionnellement doux et venteux. La NAO positive expliquerait les tempêtes qui ont survenu en France en janvier et février 1990. Maintenant, j’ai remarqué aussi qu’il y a des exceptions et que les hivers froids peuvent même survenir par une forte activité solaire. Un exemple est celui de ce fameux hiver 1956 ou encore 1940 dû tout simplement à une NAO fortement négative et qui le restait constant et durablement bloquant nos flux d’ouest océanique et donc doux. En général, nos hivers froids surviennent tous les 10ans et en période d’activité solaire basse. Mais tous les 10ans, ces hivers froids ne se ressemblent pas du tout au contraire et pourtant l’explication est la. Pendant le minimum solaire en 1996, nos hivers de 1995-1997 ont été froids sans plus et rien à voir avec les hivers de 1985 ou 1963 mais pourquoi ? Tout simplement à cause de la NAO, qui, dans la période des années 1990, celle-ci est restée fortement positive durablement et empêchant tout grosses vagues de froid d’arriver jusqu’aux portes de la France. Un autre exemple bien plus pire que 1996, est celui de 1976 (l’année de grande sècheresse). Pendant les années 1970, la NAO est restée bloqué pendant un certains temps au dessus du 0 et en plein milieu de la période du minimum solaire donc en 1976. (Voire courbe de la NAO sur la carte). Les hivers de 1975-1977 ont été doux, celui de 1976 est sec et celui de 1977 est humide. Malheureusement, la faible activité solaire n’aura rien donné et il y eu lieu que de très courte période froide. D’autres exemples de ce type ont survenu dans les années 1870 et 1920.
Allons plus loin dans le futur, le prochain minimum solaire est annoncé en 2006. Or, la période 1971-2004, où la NOA est restée souvent positive, devrait (si tout va bien) être terminée. Nous allons donc rentrée dans une période où la NAO restera durablement négative. Cette période est prévue 2005-2031 au plus loin. (D’après les Anglais). Avant de parler de nos hivers 2005-2007, je vais rajouter d’autres sources intéressantes. Lors des hivers très froids de 1985-1987, la NAO était restée neutre (o à légèrement négative) comme on peut le voir sur la courbe. Or, j’ai pu constater que lorsque la NAO est neutre en période d’activité solaire basse, les hivers sont très froids mais pas sur les trois mois (sur les mois hivernales de dec-jan-fev, 2 mois sont très froid, 1 très doux : exemple ; hiver 1984-1985 avec un mois de décembre très doux avec une NAO de +2). Cela va paraître incroyable, mais pour nos hivers à venir, il se pourrait bien que nous revivions des hivers très rigoureux, très long comme ceux de 1985 et 1963. En effet, nous sortons d’une période de NAO positive et celle-ci est en plus prévue fortement négative par Met office l’hiver prochain :
NAO en plus négative mais en plus en période de faible solaire. De plus, des hivers comme 1963 et 1985 surviennent tous les 23 ans (1985-2006). Si toutes les conditions sont réunies, nous aurons droit à hiver sibérien et très long malgré le réchauffement climatique qui celui-ci n’empêchera jamais tout vague de froid arrivé jusqu’à nous. De plus, depuis début mars 2005, la NAO est restée sans cesse en dessous de 0 voire parfois à -3. Le prochain maximum solaire est prévu très faible, le plus faible depuis 1900. On pourrait donc s’attendre à un refroidissement du climat pendant ces 30 prochaines années. Au contraire, si la NAO resterait positive ces 10 prochaines années alors on pourra vraiment croire que c’est bien du au réchauffement climatique et donc des hivers certainement moins froid et ressemblant plus à ceux de 1995-1997 ou encore plus pire, renouer avec le même scénario de 1975-1977 avec aucun hivers froids. Alors, nos hivers 2005-2007 seront- t’ils glacial et long ? Réponse très bientôt sur le site www.alertes-météo.com.
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