Sur la moitié
nord du pays, les moyennes enregistrées
entre le 1er et le 24 avril ont dépassé de 8
à 12 °C les normales saisonnières, selon
Michel Daloz, ingénieur prévisionniste à
Météo France : on a enregistré 25 à 28°C sur
la majorité du pays contre 16° au nord et
19° au sud habituellement.
Par ailleurs, le bilan pluviométrique entre
le 1er et le 29 avril à minuit est
particulièrement déficitaire, selon la
direction de la climatologie à Météo France
: "Si les pluies ont été localement
abondantes sur les Pyrénées et le
Languedoc-Roussillon, le déficit est
quasi-généralisé sur le reste du pays",
particulièrement sur le nord", a-t-elle
indiqué.
Sans disposer encore de valeurs définitives,
alors que le mois n’est pas totalement
achevé et que des pluies étaient attendues
dans la soirée et la nuit, Météo France
soulignait lundi qu’il n’était pas tombé un
millimètre de pluie sur Lille depuis le 1er
avril et seulement 2 mm à Besançon, 5 mm à
Paris, 10 mm à Lyon et 16 à Rennes.
"Cependant le mois n’est pas encore fini, il
reste quelques heures", a insisté Météo
France, rappelant qu’il était tombé dimanche
80 mm de pluies sur l’ouest de l’Ile de
France.
La semaine dernière, le ministère de l’Ecologie
s’était inquiété de la situation dans
plusieurs départements français, qui ont
pris des mesures de restriction des usages
de l’eau, comme dans le bassin parisien, à
l’est des Pyrénées et en amont de la
Garonne.
Selon le ministère, les grandes nappes
souterraines affichent des niveaux
préoccupants, en régions parisienne et
lyonnaise par exemple alors que les
températures exceptionnellement douces et le
manque de pluie ont obligé en certains
endroits les agriculteurs à irriguer.
La météo britannique a également prévenu
qu’elle s’apprête à battre son record de
température pour un mois d’avril, vieux de
140 ans, avec une température moyenne de
11,1 degrés Celsius à ce jour : selon le Met
Office, les douze derniers mois devraient
être les plus chauds que la Grande-Bretagne
ait connus au cours des dix dernières
années.
|